Chaque année, une énorme quantité de maté est produite en Amérique du Sud. L’Argentine par exemple produit à elle seule 172000 tonnes de maté, alors que le Brésil et le Paraguay en produisent respectivement 80000 à 120000 tonnes et 60000 tonnes. Autrement dit, le maté possède une grande popularité qui ne cesse de s’accroitre d’année en année. Mais, le thé argentin suscite encore beaucoup d’interrogations dont les plus importantes trouvent des réponses dans cet article. Découvrez donc dans ce guide, l’essentiel de ce que vous devez savoir sur le maté.
Encore prénommé yerba maté, le maté est considéré comme une boisson. Cette dernière est produite à partir d’une plante dont l’appellation botanique est Ilex paraguariensis. En effet, cette herbe se cultive exclusivement dans le sud du Brésil, en Argentine, en Bolivie, à Pérou et au Paraguay. La plante de maté est cultivée pour ses feuilles qui sont cueillies et affinées selon une durée qui varie. Plus longtemps les feuilles du maté sont affinées, plus amer est le produit final.
Après l’affinage, les feuilles de la plante de maté sont torréfiées et pulvérisées. Parfois, la poudre qui résulte de ce traitement est laissée en contact des tiges séchées de la même plante afin d’adoucir le maté final. Le résultat de ce dernier procédé aboutit à l’obtention de la base du maté qui n’est rien d’autre qu’une infusion. Diurétique et stimulante, cette boisson possède des notes herbales, amères et aussi astringentes. Au besoin, vous pouvez acheter du maté aromatisé sur le marché.
L’appellation maté tire son origine du mot latin «mati». En réalité, le terme «mati» renvoie à une sorte de calebasse qui sert à la préparation du maté. Le maté a été découvert par le peuple guarani dont les membres furent les premiers hommes à se mettre à consommer la plante. Ces derniers mâchaient le maté lorsqu’ils devaient parcourir de longues distances. En ce temps, ce peuple considérait le maté à la fois comme une source de partage et une monnaie d’échange. C’est ainsi que plus tard, le peuple espagnol, celui des Jésuites et bien d’autres se sont à leur tour intéressés à la consommation du maté.
Il faut retenir que ces derniers peuples ont joué un rôle primordial dans la croissance de la popularité du maté. Mais malgré leurs multiples efforts consentis pour pérenniser son usage, les traces de l’utilisation du maté se sont faites rares au cours de l’histoire. C’est ensuite au début du 20e siècle que le maté a émergé à nouveau; ce faisant convoité par presque tous les peuples du monde. En dépit de sa popularité qui n’est restée constante dans le cours de l’histoire, une chose reste sûre,? le maté a toujours été reconnu comme une boisson stimulante. Mais, pourquoi?
Le maté renferme dans sa composition plusieurs substances actives. Ces substances comprennent notamment la théine, la caféine et la théobromine. Pour faire court, l’ensemble formé par ces substances est désigné par l’appellation «matéine». Plusieurs études ont montré que la matéine exerce un effet stimulant sur le système nerveux. C’est donc à ces molécules que le consommateur doit la stimulation physique et la limitation de la fatigue dont il bénéficie lorsqu’il prend le maté.
En réalité, la caféine est un stimulant cérébral, physique qui a un effet rapide. Dans 100 ml de maté, on retrouve de 30 à 50 mg de ce constituant. En comparaison, le maté referme plus de caféine que le thé vert; mais toujours est-il que cette substance reste plus concentrée dans le café que dans le maté. Pour ce qui est de la théine, elle est plus concentrée dans le thé et possède aussi la propriété de stimulation cérébrale. Son effet stimulant reste moins prononcé que celui de la caféine, mais il se ressent durant plusieurs heures. Dans 100 ml de maté, on retrouve près de 25 mg de théine.
En ce qui concerne la théobromine, c’est un composé qui limite la nervosité et l’excitation qui sont ressentis quand on consomme le maté. Cette substance est également associée à la bonne humeur. Elle se retrouve à 10 mg dans 100 ml de maté.
Le maté se boit de plusieurs façons : sous forme nature, glacée, sucrée, chaude, froide, etc. En effet, la manière de prendre cette boisson varie d’une culture à une autre et selon l’amertume recherchée. Explication.
C’est la manière traditionnelle de prendre cette boisson. Pour le préparer, il suffit de torréfier puis de naturellement infuser les feuilles de la plante. Le résultat est une infusion au goût amer. Cette forme de consommation du maté est la plus préférée dans les milieux ruraux des pays sud-américains et du Brésil.
Il s’agit d’une boisson claire qui est obtenue après tamisage du maté infusé. Il existe de nos jours, des sachets pour tisane qui permettent de préparer la tisane de maté sans grandes tracasseries.
Le maté sucré se prépare quand on souhaite adoucir l’amertume naturelle de la boisson. Pour consommer le maté sous cette forme, il faut ajouter du miel ou du sucre à l’infusion du maté. Il est aussi possible d’ajouter des tranches de fruits (citron, orange, pomme, noix de coco râpée) ou du zeste dans le maté sucré. D’ailleurs; c’est la forme du maté qui est préférée dans certaines métropoles et dans le sud des Andes.
Pour préparer cette forme de boisson, il faut faire infuser le maté dans du lait chaud plutôt que de le faire infuser dans de l’eau bouillant comme habituellement. Le maté au lait constitue la forme de prédilection des plus jeunes.
Il s’agit d’une infusion rafraîchissante du maté qui est préparé par macération des feuilles dans de l’eau froide. Cette forme de consommation du maté est appropriée à la période d’été ou aux climats les plus chauds. Lors de la préparation du maté froid, il est possible d’ajouter du citron ou de la menthe.
Pour le préparer, il faut ajouter d’autres herbes séchées dans l’infusion du maté. Cela permet d’atténuer la propriété stimulante de la boisson quand on la prend en fin de journée; et lui donne une saveur différente. Par exemple, vous pouvez utiliser les herbes de mélisse ou de camomille pour préparer le maté aux herbes.